Pour être un parent efficace, l’autorité parentale est sans doute l’une des qualités les plus importantes. Beaucoup de parents tentent d’avoir plus d’autorité en utilisant des outils qui, en fin de compte, desservent leur autorité.

Je vous présente dans cet article 3 défauts qui sapent votre autorité, et pour vous faciliter la tâche, je vous mets juste après l’antidote :)

L’autorité parentale peut s’écrouler comme un château de carte si on cumule les erreurs avec nos enfants.

La règle est que les enfants ne peuvent pas dormir dans votre lit. Une ou deux nuits dans la semaine vous les avez laissés dormir avec vous. Puis vous vous demandez pourquoi ils veulent dormir avec vous toutes les nuits. Vous vous demandez aussi pourquoi vous devez vous battre pour qu’ils restent dans leur lit. C’est la manque de constance qui vous a perdu à ce moment-là. Si vous changez constamment les règles, vos enfants ne s’y retrouvent plus !

Pour creuser ce concept de cohérence, je vous laisse lire cet excellent article que j’ai trouvé sur le site les-supers-parents.com et qui traite de l’importance de la constance.

La loyauté. Faites en sorte d’être constant et cohérent. Si vous voulez que votre autorité soit respectée, les enfants doivent avoir confiance en vous et en vos règles. S’ils savent qu’ils peuvent vous faire changer d’avis s’ils gémissent suffisamment longtemps, alors ils gémiront jusqu’à ce que vous cédiez. Par contre s’ils savent que quand vous dites « oui » ou « non » , c’est un vrai oui et un vrai non, vos enfants respecteront plus facilement votre autorité car ils peuvent vous faire confiance, vous ne tournez pas avec le vent comme le fait la girouette !

C’est l’un des moyens les plus sûrs de miner l’autorité des parents ! Demander aux enfants de ranger leur chambre alors que la vôtre est un vaste bazar ou leur demander d’être polis alors que vous insultez au volant est une forme d’hypocrisie, et les enfants ne manquent pas de vous le faire savoir ! « Fais ce que je te dis, pas ce que je fais ! » ne marche pas beaucoup avec les enfants sur le long terme car les enfants reproduisent avant ce qu’ils voient et ressentent.

Les enfants sont un peu comme des photocopieurs :)

L’intégrité. La manière dont vous menez votre vie a un impact positif sur votre autorité parentale si vous vivez avec intégrité, c’est-à-dire en cohérence avec vos valeurs profondes et vos convictions. Si vous voulez que vos enfants soient honnêtes, « n’empruntez » pas les salières du Flunch parce-que vous les trouvez jolies ! Si vous voulez que vos enfants soient généreux, donnez aux autres pour qu’ils vous imitent. Les enfants nous respectent pas parce-que nous l’exigeons, mais plutôt parce-que nous vivons d’une manière à inspirer le respect. Le respect ne s’impose pas, il se mérite !

Eviter de trop sermonner vos enfants, de « blablater » ou encore de « jouer l’avocat » en entrant dans des plaidoiries interminables (je n’ai rien contre les avocats !). Utiliser trop de mots avec vos enfants est le meilleur moyen de miner votre autorité. Ils finiront par être bercé par le flot continu de vos paroles. Disons-le clairement, ils se noieront dans votre discours, perdant le fil et le pourquoi de votre intervention !

Par exemple: « Combien de fois t’ai-je demandé de ranger tes affaires ! Je suis fatiguée et très occupée. Je ne suis pas ton esclave ! C’est toujours comme ça, j’en ai marre de répéter 100 fois la même chose ! Je me demande pourquoi tu n’écoutes pas, qu’est-ce que je dois faire pour que tu le fasse sans que je te le demande ! C’est incroyable je rentre crevée du boulot et faudrait encore que … etc, etc ». Vous-même vous avez décroché non ? Ou alors ça vous a fait sourire car vous vous y retrouvez un peu. Je vous rassure, je l’ai fait, je le fais encore parfois, mais je me soigne :)

Le pire dans tout ça, c’est que ces longues litanies ne changent pas le comportement de nos enfants plus vite que si nous leur demandions plus simplement les choses.

La concision. Demandez clairement à l’enfant ce que vous attendez de lui et ce que sera la conséquence de sa désobéissance. Choisissez vos mots avec précision pour que chaque mot soit clair et ait un sens fort. Par exemple : « Quand le salon sera rangé, tu pourras aller faire du vélo / jouer à la console … » . Si votre enfant essaie de négocier avec vous, je vous conseille de répéter exactement la même chose, avec le même ton et les même mots. Un peu comme un disque rayé qui répéterait toujours exactement la même phrase. On pourrait appeler cela « la technique du disque rayé » !

Pour l’utiliser avec mes enfants depuis des années (bon moi je rajoute parfois un « c’est comme ça et c’est tout » ou un « point final »), je peux vous dire que ça marche. L’enfant se trouve face à un mur et il ne tentera pas de vous entrainer dans une longue discussion sans fin qui finira par vous faire craquer. Et qu’est-ce qui arrive généralement à ce moment-là ? Vous criez, ou vous frappez, ou vous cédez. Dans les 3 cas, c’est mauvais pour vous et pour votre enfant.

Le mot de la fin

Pour finir, je tiens à dire que je ne pense pas que le mot « autorité » rime forcément avec « violence » comme on peut l’entendre ici et là. Dans un autre article j’exposerai plus précisément ma vision de l’autorité. En attendant, je vous laisse lire ce long résumé du livre de Claude Halmos  que j’ai rédigé il y a plusieurs mois: « L’autorité expliquée aux parents (partie 1) »  et  « L’autorité expliquée aux parents (partie 2) ».

Etre conscient de ces trois qualités, c’est déjà avoir fait les trois-quarts du chemin de l’autorité parentale. Je vous encourage donc à les méditer et à les appliquer autant que possible. Je suis convaincue que lorsque l’autorité parentale est forte, le parent a une plus grande influence sur le comportement de son enfant.

Connaissez-vous d’autres qualités qui construisent l’autorité parentale?

Pensez-vous que les parents doivent faire preuve d’autorité ?

N’hésitez pas à me le dire dans les commentaires ci-dessous.